Livre
Les peuples autochtones forment un ensemble très diversifié, tant à l’échelle de chaque nation qu’à celle du globe. Toutefois, tous ont connu la colonisation, qui a fragilisé l’accès des jeunes autochtones à leur identité, leur langue et leur culture. De plus, les enfants autochtones n’ont bien souvent pas eu accès à une éducation d’aussi bonne qualité que celle dont peuvent bénéficier les autres enfants de leur pays. La combinaison de ces deux facteurs a eu pour conséquence de limiter les opportunités et les résultats éducatifs de plusieurs générations d’enfants et de jeunes autochtones, avec parfois des effets catastrophiques. Les six provinces et territoires du Canada ayant participé à cette étude, ainsi que la Nouvelle-Zélande et le Queensland (Australie) tentent de mieux satisfaire les aspirations et les besoins éducatifs des élèves autochtones et de leurs familles. Cet ouvrage vise à identifier des stratégies, des politiques, des pratiques et des programmes prometteurs susceptibles d’améliorer l'apprentissage et les acquis des élèves autochtones. Il cherche également bâtir une base de faits empiriques sur l’éducation des élèves autochtones. L'étude porte sur quatre domaines de l’éducation des élèves autochtones : le bien-être, la présence, l’engagement et la réussite. Ces domaines sont liés et se renforcent mutuellement. Chacun d’eux est essentiel pour la réussite de chaque élève.
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)
Rapport
L’Institut national de la recherche scientifique (INRS) collabore à un projet sur la persévérance et la réussite scolaire subventionné pour une période de deux ans ─ janvier 2003 à décembre 2004 ─, dans le cadre d’un programme de recherche conjoint du ministère de l’Éducation du Québec et du Fond québécois de recherche sur la société et la culture. Ce projet s’intéresse aux différents modèles de collaboration familles/école et ce, auprès de deux populations, les jeunes de familles immigrantes et les jeunes de familles autochtones. Il vise à reconstituer, à partir de divers types de liens existants entre la famille et l’école, les conditions favorables à la réussite scolaire des jeunes de ces deux groupes. Les chercheures de l’INRS se sont intéressées à la situation en milieu autochtone. Le présent rapport rend compte des premiers constats issus de l’enquête menée dans la communauté innue de Betsiamites. L’objectif principal de la recherche entreprise est de circonscrire les différentes dimensions de ces collaborations, leurs interactions, la place occupée par les acteurs ─ les jeunes, les parents, l’école avec ses divers intervenants et la communauté ─ de même que les dynamiques en présence. L’identification de stratégies de réussite est particulièrement pertinente puisque dans le cas de ces deux groupes l’accent est plus souvent mis sur l’échec, le décrochage ou l’absence de collaboration. En cernant des parcours de réussite et leurs composantes, tant sur le plan du soutien familial que sur celui du milieu scolaire, l’équipe de recherche formée pour la circonstance envisage l’exploration de nouvelles avenues de collaboration et l’élaboration, de concert avec des intervenants, d’outils susceptibles de soutenir les efforts déployés par les institutions scolaires et les parents.
Christiane Montpetit; Carole Lévèsque
Article scientifique
La sécurité culturelle est un concept qui prend de plus en plus d’importance dans les écrits scientifiques en lien avec la dimension culturelle des soins. La difficulté à en saisir le sens et les implications pour la recherche, la formation et la pratique est fréquemment soulevée par les auteurs. Une analyse du concept inspirée de la méthode évolutionniste de Rodgers a été réalisée afin de mieux saisir sa signification et son utilité pour les différents domaines en sciences infirmières. Une revue systématique de la littérature fut effectuée dans les banques de données CINAHL, PsycINFO, MEDLINE, EMBASE, ERIC et Sociological Abstracts afin de repérer les écrits publiés entre 1988 et 2012 et comportant l’expression « cultural safety ». L’analyse des 68 documents recensés a permis d’identifier les attributs, les antécédents et les conséquences de la sécurité culturelle et de retracer son évolution à travers les différents contextes socioculturels et politiques et domaines d’application. Les enjeux relatifs à la définition et à l’opérationnalisation du concept de même que la possibilité de l’exporter hors de son contexte d’émergence sont discutés. Le concept de sécurité culturelle devra être développé et intégré dans un contexte théorique afin d’atteindre une clarté conceptuelle et de faciliter son opérationnalisation. Cultural safety is a concept that is getting more attention in scientific literature related to the cultural dimension of care. Difficulty to grasp the meaning and implications for research, education and practice is frequently raised by the authors. A concept analysis inspired by the evolutionary method of Rodgers was performed to better understand its meaning and its utility to the various fields of nursing. A systematic review of the literature was conducted in the databases CINAHL, PsycINFO, MEDLINE, EMBASE, ERIC, and Sociological Abstracts to identify literature published between 1988 and 2012 and containing the expression « cultural safety ». 68 documents were analyzed. Findings included attributes, antecedents and consequences of cultural safety. The evolution of cultural safety through the various sociocultural and political contexts and application domains is also addressed. Issues related to the definition and operationalization of the concept, as well as the ability to export it out of its context of emergence, are discussed. The concept of cultural safety needs further development and a theoretical integration before reaching a conceptual clarity and effective operationalization.
Amélie Blanchet Garneau; Jacinthe Pepin
Mémoire
L’adaptation culturelle de programmes et de services postsecondaires peut-elle contribuer à la construction identitaire des étudiants de Premières Nations? L’enracinement identitaire peut-il à son tour favoriser la persévérance et la réussite scolaires? À travers les concepts de sécurité culturelle et d’enracinement identitaire, je démontrerai que la consécration d’espaces physiques et idéologiques à l’intérieur du système scolaire postsecondaire contribue à la rétention et à la réussite de persévérants de Premières Nations. Pour ce faire, je m’appuierai sur les conclusions d’une enquête, menée entre 2013 et 2015 auprès d’une centaine d’étudiants autochtones adultes et une quinzaine de professionnels du milieu. Cette recherche a été rendue possible grâce à la collaboration de différentes instances éducatives incluant notamment le volet Jeunes autochtones du Projet SEUR de l’Université de Montréal, l’Institution Kiuna, le Conseil en éducation des Premières Nations (CEPN), l’Aboriginal Resource Center du Collège John-Abbott, la First Peoples’ House et le Indigenous Student Alliance (ISA) de l’Université McGill, l'Aboriginal Student Resource Center de l’Université Concordia et le Centre de développement de la formation et de la main-d'oeuvre (CDFM) huron-wendat. À l’intérieur de ce mémoire, deux formules issues du système d'éducation québécois seront successivement analysées: 1.L’adaptation culturelle de services au sein de l’institution postsecondaire allochtone et 2. L’adaptation de programmes et de services à l’intérieur d’une institution affiliée par et pour les Premières Nations. Cette deuxième initiative sera examinée à travers une étude de cas de l’Institut collégial Kiuna et de son programme novateur de Sciences humaines - profil Premières Nations (300.b0) à la lumière des expériences du Collège Manitou de La Macaza (1973-1976) et des Tribal Colleges and Universities américains (TCU). Can cultural adaptation of postsecondary programs and services contribute to the cultural empowerment of First Nations students? Can cultural identity act as an academic anchor for aboriginal students within the postsecondary system? Through cultural security and identity rooting concepts, I will demonstrate that the consecration of physical and ideological spaces within the postsecondary education system can contribute to the retention and success of First Nations students. This study draws on the findings of a field study conducted between 2013 and 2015 to which have participated more than 100 Aboriginal students and 15 professionals of various educational bodies, including Projet SEUR’s volet Jeunes autochtones (Université de Montréal), Kiuna Institution, the First Nations Education Council (FNEC), the Aboriginal Resource Center (John Abbott College), the First Peoples' House and the Indigenous Student Alliance (McGill University), the Aboriginal Student Resource Center (Concordia University) and the Wendake’s Centre de développement de la formation et de la main-d'oeuvre (CDFM) huron-wendat. Two distinct formulas will be therefore analyzed: 1. Cultural adaptation of academic services within the post-secondary institution and 2. Cultural adaption of academic programs and services within First Nations' postsecondary institution. This second strategy will be examined through a case study of the collegial Kiuna Institute, conducted among the French cohort of the First Nations Social Program. Results will be presented under the light of those collected in regard to La Macaza’s Manitou College (1973-1976) and American Tribal Colleges and Universities (TCU).
Emmanuelle Dufour
Mémoire
Le mémoire porte sur l'identification des moyens utilisés et favorisés par les différentes générations de femmes et d'hommes pekuakamiulnuatsh pour transmettre leurs savoirs aux autres générations. On remarque que les rôles attribués à la transmission des savoirs varient en fonction de l'âge de la personne qui transmet et de celle qui reçoit. Les rôles varient également selon la sphère dans laquelle cette transmission est faite. En effet, on privilégie davantage la tradition orale dans la sphère privée, c'est-àdire dans la famille, alors que l'écrit est fortement utilisé dans la sphère publique, comme à l'école. L'utilisation dynamique des modes de transmission occidentaux et autochtones est nécessaire pour assurer le partage des savoirs et de leurs pratique dans cette communauté très hétérogène. Elle renforce également l'identité ilnue et rassemble la communauté vers les mêmes projets politiques et culturels.
Nathalie Boucher
Article scientifique
This paper represents a prefatory philosophical journeying that revolves around my initial reflections and inquiries into land as first teacher and the ways those evolving understandings inform my teaching practices. Land as first teacher is an Indigenous philosophy derived out of a land-centred culture that is based on very old pedagogies. This philosophical journeying formed the basis for exploring what it means to have land as first teacher; the concepts of storying, journeying and circle epistemology as a central model for meaning-making; the development and implementation of land-infused course content and activities; the implications of reflexive inquiry for pedagogy and practice; as well as an initial conceptualization around how Indigenous thought diverges from Western thought.
Sandra D. Styres
Article scientifique
A resurgence of Indigenous political cultures, governances and nation-building requires generations of Indigenous peoples to grow up intimately and strongly connected to our homelands, immersed in our languages and spiritualities, and embodying our traditions of agency, leadership, decision-making and diplomacy. This requires a radical break from state education systems – systems that are primarily designed to produce communities of individuals willing to uphold settler colonialism. This paper uses Nishnaabeg stories to advocate for a reclamation of land as pedagogy, both as process and context for Nishnaabeg intelligence, in order to nurture a generation of Indigenous peoples that have the skills, knowledge and values to rebuild our nation according to the word views and values of Nishnaabeg culture.
Leanne Betasamosake Simpson
Article scientifique
A resurgence of Indigenous political cultures, governances and nation-building requires generations of Indigenous peoples to grow up intimately and strongly connected to our homelands, immersed in our languages and spiritualities, and embodying our traditions of agency, leadership, decision-making and diplomacy. This requires a radical break from state education systems – systems that are primarily designed to produce communities of individuals willing to uphold settler colonialism. This paper uses Nishnaabeg stories to advocate for a reclamation of land as pedagogy, both as process and context for Nishnaabeg intelligence, in order to nurture a generation of Indigenous peoples that have the skills, knowledge and values to rebuild our nation according to the word views and values of Nishnaabeg culture.
Leanne Betsamosake Simpson
Article scientifique
This editorial introduces a special issue of Environmental Education Research titled 'Land education: Indigenous, post-colonial, and decolonizing perspectives on place and environmental education research.' The editorial begins with an overview of each of the nine articles in the issue and their contributions to land and environmental education, before outlining features of land education in more detail. 'Key considerations' of land education are discussed, including: Land and settler colonialism, Land and Indigenous cosmologies, Land and Indigenous agency and resistance, and The significance of naming. The editorial engages the question 'Why land education?' by drawing distinctions between land education and current forms of place-based education. It closes with a discussion of modes and methods of land education research.
Eve Tuck; Marcia McKenzie; Kate McCoy
Article scientifique
Before the Balanda arrived: - we had only Yolngu education. - taught by elders. - old men had power to teach young men, this power came from the sacred language they knew.
Mandawuy Yunupingu